Après un début d'année stable pour les taux d'emprunt immobiliers, le mois de février confirme une légère augmentation. Alors que tous les observateurs s'accordent sur une année 2022 qui devrait acter la fin de la baisse des taux immobiliers pour laisser place à une légère remontée progressive, c'est bien le récent sursaut des taux obligataires qui semble avoir décidé les banques à rehausser leurs barèmes. Le rendement des OAT 10 ans, toujours surveillé de près par les banques, est en effet passé de 0,20% début janvier à près de 0,40% aujourd'hui. C?est donc sans grande surprise que les courtiers reçoivent des barèmes en légère hausse pour le mois février.
Progression de l'ordre de 0,10 point
Maël Bernier, porte-parole du groupe Meilleurtaux, parle d'une progression de l'ordre de 0,10 point pour les premières grilles de taux reçues en février et confirme que ces hausses sont plus généralisées que les mois précédents. « Avec la remontée des OAT et le retour persistant de l?inflation, ces hausses devraient se répéter en mars et les banques s'accordent sur de nouvelles hausses à venir autour de 0,10% », prévient Maël Bernier.
« Toutes les grilles reçues s'avèrent être orientées à la hausse. Les banques semblent avoir intégré dans leurs grilles les récentes évolutions de taux observées sur les marchés obligataires, avec des progressions qui s'établissent toutes entre 10 et 15 points de base », note également le courtier Emprunt Direct. « Si le contexte actuel tend à se prolonger, nul doute qu'une autre salve de hausses pourrait intervenir le mois prochain », ajoute Alban Lacondemine, président fondateur d'Emprunt Direct.
Des taux toujours hyper attractifs, surtout par rapport à l?inflation
Cette légère remontée actuelle ou à venir n'empêche pas les taux proposés aujourd'hui de rester très bas et historiquement attractifs : autour de 1,10% sur 15 ans, de 1,30% sur 20 ans et de 1,50% sur 25 ans. Les écarts restent bien sûr importants selon les profils et il reste par exemple possible de descendre autour de 1% sur 20 ans avec des revenus supérieurs à 40.000 € par an et un bon apport.
« Les acquéreurs ont toujours l'opportunité d'emprunter à des taux largement inférieurs à l?inflation », soulignait récemment Ludovic Huzieux, co-fondateur d'Artémis courtage. Avec une inflation mesurée par l'Insee autour de 3% pour le mois de janvier, il reste en effet beaucoup de marge?
Source : boursier.com
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